L'aide à la conduite : un équipement pertinent ou superflu ?
Depuis 2024, plusieurs systèmes d'aides à la conduite, telles que le freinage automatique d'urgence ou le régulateur de vitesse, sont maintenant obligatoires sur les voitures neuves. Mais beaucoup de personnes doutent encore sur l'efficacité de ces systèmes : cette assistance fonctionne-t-elle vraiment, et aide-t-elle les conducteurs au volant de leur véhicule ?
L'aide à la conduite est-elle vraiment utile ou efficace ?
Depuis plusieurs années, l'Etat déploie de nombreuses campagnes de publicités afin de sensibiliser la population vis à vis de la sécurité routière. Les constructeurs font eux aussi des efforts, et innovent de plus en plus dans le domaine de l'aide à la conduite.
L'aide à la conduite grâce aux technologies embarquées
Cela fait déjà de nombreuses années que les constructeurs innovent dans les domaines de la sécurité et de l'aide à la conduite. Voici une liste non exhaustive de technologies permettant de réduire les risques d'accidents :
- L'ABS "Anti blockier system" est un système de sécurité qui limite le blocage des roues lorsque le conducteur freine brusquement. C'est un système qui s'est réellement imposé vers la fin des années 80.
- L'AEB "Automatic Emergency Brake" est un système de freinage automatique d'urgence. En situation d'urgence, le véhicule freine automatiquement, sans que vous ne deviez intervenir, et permet ainsi d'éviter un accident ou de limiter les dégâts de celui-ci. Ce système est obligatoire sur toutes les voitures neuves depuis 2024.
- L'ESP "Electronic stability control" évite que la voiture ne s'écarte trop de sa trajectoire initiale lors de perte d'adhérence. En France, ce système est obligatoire sur tous les véhicules depuis le 1er Janvier 2012.
- Le DST "Dynamic Steering Torque", est un système complémentaire à l'ESP qui permet d'anticiper les conditions d'adhérence du véhicule.
- Le système anti collision : Ce système détecte si un véhicule en face est à l'arrêt et ralentit la voiture si elle arrive à une vitesse trop élevée de celle-ci.
- L'alerte de franchissement involontaire de ligne : Cette technologie permet de contrôler la trajectoire du véhicule et de la remettre sur la bonne voie automatiquement si elle en sort et dépasse les lignes sur la route. La voiture évite ainsi les éventuels obstacles et diminue le risque d'accident.
- Le régulateur de vitesse intelligent adapte automatiquement la vitesse de votre automobile en fonction de la distance entre votre voiture et celle qui vous précède. Ce système est obligatoire sur les voitures neuves en Europe depuis 2024.
- L'avertisseur de fatigue et d'inattention : Il s'agit d'un système d'alerte en cas de fatigue ou de perte de vigilance du conducteur. La voiture prévient alors celui-ci grâce à un message sur le tableau de bord ou un signal d'alarme.
- L'assistant de recul : Cette technologie permet d'éviter les obstacles lorsqu'on passe la marche arrière, à l'aide de radars ou de caméras selon les modèles de voitures. Des lignes de direction peuvent également nous aider à se garer plus facilement, notamment pour des places de parking étroites.
Toutes ces technologies entrent dans la catégorie des Systèmes avancés d'aide à la conduite, aussi nommé Adas pour Advanced Driver Assistance System en anglais. Bien entendu, il existe bien d'autres technologies et d'outils qui aident à la conduite et diminuent les risques de se retrouver dans le fossé lors de longs trajets, ou lorsque la fatigue se fait ressentir par exemple, en augmentant le niveau de vigilance du conducteur. Le système d'appel d'urgence peut également être très utile, notamment en cas d'accident.
Evolution de l'aide à la conduite vers la conduite quasi autonome
D'autres marques tentent d'aller plus loin dans l'aide à la conduite en proposant, comme Tesla ou Nissan notamment, l'autonomie quasi totale de la conduite, avec des capteurs autour du véhicule qui permettent à la fois de respecter le code de la route et la sécurité des passagers.
Tesla a déployé en Octobre 2015 une mise à jour de ses véhicules en y intégrant la technologie "Autopilote", qui permet au conducteur de choisir s'il souhaite laisser la main à la voiture elle-même pour contrôler sa trajectoire et observer le comportement des éléments qui l'entourent afin de prévoir les cas d'urgence.
Un exemple parlant s'est produit aux Etats Unis avec le propriétaire d'une Tesla Model S qui a évité un accident grâce à la technologie "Autopilote". En effet, pendant qu'il conduisait tranquillement sur la voie de droite pour se rendre au travail, cette personne s'est vu déportée automatiquement sur la bande d'arrêt d'urgence, sans freiner afin d'éviter un carambolage et d'être percuté par un véhicule, venant d'une voie de gauche et qui avait décidé de prendre la prochaine sortie sans se préoccuper des autres véhicules sur la route.
L'aide à la conduite et la conduite autonome peuvent donc être très utiles pour les conducteurs !
Envie de changer de voiture ?
Nissan veut une démocratisation rapide de la conduite autonome
Au Japon, Nissan a dévoilé la nouvelle version du monospace Serena en 2016, qui est doté de ProPILOT. ProPILOT n'est pas un dispositif de conduite totalement autonome, mais le constructeur Nissan parle d'une conduite semi-autonome. En effet, le système ne fonctionne que sur autoroute et sur une seule voie.
Le véhicule est capable de rester sur sa voie, de suivre le véhicule d'en face à une distance raisonnable et de freiner correctement en cas d'urgence. En Europe, ce système est apparu en 2018 avec l'arrivée du nouveau Qashqaï. Nissan a également introduit le changement automatique de voie la même année.